Salut les trailonautes ! Objectif modeste pour ce trail de l’Hyrôme: Tester quelques outils de gestion mentale en situation (Alerte spoiler! Je ne vous les dévoilerais pas tous dans cet article ;-), prendre du plaisir et gagner un peu en vitesse tout en terminant frais. J’avais terminé complètement cramé lors de ma précédente participation, je n’ai pas envie de ca cette année… Aucune prétention de résultat, c’est très loin de mes capacités et je le sais. Néanmoins la gestion de course ainsi que la préparation mentale ont toute leur place quel que soit le niveau, même pour un sportif « du dimanche » comme moi. Je vous partage ici ma gestion de course, élaborée à l’avance par une préparation mentale, adaptée à mon objectif, ma personnalité et mon schéma corporel.

• Avant le départ, prendre un temps de recul, observer l’environnement. Les coureurs qui s’échauffent, le speaker, la pluie… Fermer les yeux, revenir à moi, dans mon calme intérieur…
• Démarrer pépère, à la bonne allure. Ni trop vite… ni trop lent… Papoter, faire un bout de chemin avec un copain (merci Flo ;-)).
• Le plus souvent possible, être attentif aux sensations… Intérieures (la respiration, les appuis, les muscles…) et extérieures (la pluie qui s’écoule sur le visage, la température, la boue, le paysage…). Ainsi conserver concentration et lucidité.
• Ajuster l’allure aux sensations. Accélérer un petit peu, me sentir bien et constater que je rattrape quelques coureurs. En reprendre 1, puis 2, puis 5… Me nourrir de cette confiance, me dire non pas que je suis meilleur que l’autre mais simplement que je me sens bien dans ma course.
• Me nourrir de cette confiance, de ce plaisir pour mobiliser un peu plus d’énergie. Avec cette simple équation :

Moins de stress => moins de cortisol => moins d’inflammation

Plus de plaisir => plus de dopamine => plus d’énergie

• De temps en temps faire un scan corporel. Les points d’appuis, les sensations dans chaque partie du corps. Certaines dans l’effort, d’autres dans le relâchement. La respiration, son amplitude, sa fréquence… Et puis me donner cette intention : Relâcher le corps, détendre… Même les parties en actions !
• Faire des petites blagues aux bénévoles, les encourager (ils restent 4 h immobiles sous la pluie…). Rester dans la joie et sentir que ça me fait du bien !
• Accélérer encore, reprendre 5 coureurs, puis 10, puis 15… Et continuer d’engranger de la confiance, du plaisir. Sentir le cercle vertueux, l’enthousiasme et l’énergie que cela m’apporte.
• En puis les dernières montées, les dernières descentes en glissade sur la boue. C’est rigolooooo !!! Entendre au loin la voie du speaker, ça sent l’écurie ! Et accélérer encore, reprendre à nouveau quelques coureurs. Ceux-ci en difficultés, moi en accélération. Je me dis, « merde j’espère que je ne leur casse pas de moral ». Leur faire un sourire, encourager…
• Soudain, à 2 km d’arriver le coup de fatigue… La foulée, la vitesse se dégradent… A force d’accélérer, c’est bien fait pour moi !… C’est le moment de relancer, de sortir la botte secrète, le sabre laser ! Mon geste signal ! Ce geste que j’ai programmé à l’avance pour me remobiliser, aider mon corps à retrouver l’énergie. J’y associe un sourire volontaire, ça aide à retrouver le plaisir donc la dopamine.
• Et puis l’entrée dans le stade, les derniers mètres, je ré accélère pour faire le beau sur la ligne d’arrivée ;-). Je profite de ce tour de stade pour prendre du plaisir, sourire, profiter du soleil qui réapparait enfin juste à cet instant. Saluer ceux qui m’applaudissent, garder le sourire aux lèvre pour ré accélérer encore un peu sur les derniers mètres puis passer la ligne. Satisfait de cette course, dans le partage, l’expérimentation et le plaisir. Et constater que mine de rien j’ai gagné 1km/h de moyenne par rapport à ma précédente participation. Et surtout j’ai kiffé cette édition 2022, du début… jusqu’à la fin.